Figure majeure et discrète de la musique électronique française depuis bientôt quinze ans, Cédric Steffens aka Canblaster est un artiste unanimement respecté et admiré de ses pairs producteurs et DJ, et même bien souvent au-delà du circuit des clubs et des labels de niche. Ses fans de la première heure savent qu’il a commencé en composant des bandes sons de jeux vidéo, alors qu’il était encore lycéen, puis qu’il s’est plongé dans la techno, le UK garage, la rave ou la house à la fin des années 2000. Originaire de Douai, il se fait vite connaître, à la fois en solo et en tant que membre du légendaire quatuor Club Cheval, aux côtés de Myd, Panteros666 et Sam Tiba.

Il pose très tôt les bases de ce qui deviendra le son Canblaster : à la fois hyperactif et sentimental, obsédé par le miracle du groove et par l’idée du futur. Considéré comme un surdoué des machines, aussi prolifique que perfectionniste, il sort des EP dévastateurs chez Marble, Bromance ou Pelican Fly, labels référence de cette époque marquée par des rythmiques beaucoup moins “droites” que ce qu’on entendait jusqu’alors en France, et par un son maximal et coloré lui aussi en rupture avec les tendances.

Fort de ces sorties très remarquées, il est amené à travailler avec Lido, Theophilus London et même Kanye West, et remixe Charli XCX, A.G. Cook ou Cashmere Cat. Éternel insatisfait, Cédric Steffens refuse néanmoins de se reposer sur ses lauriers en débitant à la chaîne le son Canblaster pour se contenter de sécuriser sa carrière et ses bookings. L’expérience Club Cheval s’achève autour de 2016 et le voilà qui décide de prendre un virage radical en expérimentant avec les synthétiseurs modulaires, lui qui jusqu’ici travaillait rarement avec du hardware. Débute une longue période d’immersion au coeur de cette technologie qui lui inspire d’infinies possibilités. Il teste énormement de choses, passe par l’IRCAM, aiguise ses skills en studio aux côtés de son ami Bastien Dorémus – homme de l’ombre de Juliette Armanet ou Christine & the Queens – et prend part à ses côtés, lors de l’HyperWeekend 2023, à son hommage à Mylène Farmer.

Embrassant ainsi le principe de la création musicale dans toute son immensité, Cédric peut également travailler sur des recompositions de Brahms pour le duo d’arrangeurs Code ou collaborer de longs mois avec le chanteur- performeur Jacques, alors installé au Maroc. Le résultat de ces années d’approfondissement presque sans limites de son potentiel technique et créatif, c’est un vaste projet, inscrit dans la longueur, qui va incarner en différentes phases la richesse et la versatilité de l’artiste Canblaster après cette longue maturation.

Une bien belle écurie que Club Cheval. Le quatuor qui a fait danser la France des années 2010 incluait Canblaster, figure majeure et discrète de la musique électronique française depuis bientôt quinze ans donc. Artiste unanimement respecté et admiré de ses pairs producteurs et DJs, et même bien souvent au-delà du circuit des clubs et des labels de niche, Canblaster débarque à NJP après des années d’expérimentation et d’approfondissement (qui suivront l’arrêt du quatuor Club Cheval), entouré de ses synthétiseurs modulaires !